Biographie
Née en France en 1973, Caroline Barber immigre au Québec en 2004. Écrivaine curieuse, elle invente ce qu’elle imagine dans sa tête, quitte à sauter la clôture des disciplines artistiques. Elle pratique avec délice l’écriture, empoétise le quotidien, crée des paroles de chanson et des œuvres poético-numériques participatives. Depuis 2012, ses livres pour la jeunesse sont disponibles au Québec et en France. À chaque nouveau projet, elle s’amuse avec les mots et les habille de poésie.
Elle s’intéresse à l’intime, au décalage entre l’être et le paraître ainsi que ce que nous nous cachons à nous-mêmes. Amoureuse des mots, elle essaie de suivre les fils invisibles qui nous lient à eux. Ce qui se passe entre les mots d’un poème, d’un texte, d’une conversation la fascine. Elle y voit un espace sauvage où s’exprime le langage de l’intime, du poétique.
Entrevue
À l'école, nous apprenions des poèmes et des fables. La nature, les saisons, les animaux en étaient souvent les thèmes principaux. J'ai encore en moi les mots de La Fontaine : le plaisir de la cigale, la flatterie du renard... Je garde de ces moments d'école beaucoup de beaux souvenirs.
Je ne me souviens pas de mon premier poème. J’ai d’abord écrit de manière poétique, parsemé mes textes d’images, de métaphores. Après je me suis amusée avec les poèmes dada en mots découpés, les cadavres exquis, les contraintes de l’OULIPO. Le mot « poète » m'intimide. Je préfère le sobriquet d’empoétineuse du quotidien. Il reflète mon côté artisane des mots, ma passion pour les petits riens de la vie.
Je crois que la poésie est partout. Dans une fleur, une fissure dans le bitume, une éclaboussure sur un mur... Il suffit d'être attentif aux choses, à ce qui se passe autour de soi. Peut-être que les poètes osent juste révéler ce qui les émeut, les bouleverse.
Je choisirais « Au clair de lune » de Flavia Garcia.